photo: Todd Cravens
J’ai grandi dans une maison remplie d’arc-en-ciel. Les fenêtres, des vitraux 9 carreaux biseautés, éclaboussaient les murs de ces phénomènes optiques qui, dans mon oeil d’enfant paraissaient magiques. Cette fascination pour la décomposition de la lumière du soleil à travers le verre est probablement le premier tournant vers ce qu’allait être un focus dans ma vie plusieurs années plus tard. Ces apparitions de couleurs ne se produisaient que lorsque tout les éléments étaient alignés dans une pièce de la maison en particulier. J’étais donc toujours en attente de la merveilleuse surprise.
Mon père, ingénieur de formation, nous rapportait de ses voyages à l’étranger toute sorte d’objets inusités pour piquer notre curiosité et pour que ses enfants tentent de découvrir les procédés de fabrication de ces objets. Un jour, un hologramme d’un rabot et d’un aigle, une autre fois, un prisme…
« Quand de la lumière traverse un prisme, sa vitesse est légèrement ralentie. Toutes les longueurs d’onde (ou couleurs) qui composent cette lumière sont alors déviées de façon plus ou moins importante. Le faisceau lumineux qui en résulte n’est plus la somme de toutes les couleurs mais un spectre dans lequel les couleurs de la lumière sont placées les unes à côté des autres. »
(Prismes optiques et spectre lumineux, https://youtu.be/Ubj6Ksks5YI)
Sans comprendre comment celui-ci fonctionnait, ce prisme me permit de capturer ces arcs-en-ciel et de faire jaillir des couleurs à volonté. Sans le savoir à ce moment, je tenais dans le creux de ma main l’objet qui déterminera ma carrière et expliquera ma fascination pour cette matière aux milles facettes… LE VERRE.
Ce que j’ai découvert ce jour-là n’est pas le chaudron d’or au bout de l’arc-en-ciel comme dans la légende mais bien une vie riche de découvertes. Bien que le verre soit une matière transparente, il ne livre pas ses secrets facilement. Il faut une bonne dose de passion.
Décrivez-moi votre première rencontre avec le verre en quelques mots dans les commentaires.